Le bruit est évoqué pour justifier le transfert de l’aéroport actuel à Nantes Atlantique, il serait devenu insupportable pour les Nantais. Certes les avions sont bruyants et les populations des communes riveraines subissent des nuisances (guère les Nantais). Ces nuisances sonores ont néanmoins régressé, la Direction générale de l’aviation civile l’affirme mais à Nantes, elle le cache. Elles vont continuer à régresser, d’autant qu’il existe des solutions pour les réduire davantage, non mises en œuvre aujourd’hui à Nantes, notamment l’arrêt des vols de nuit et de nouvelles trajectoires.
Le bruit impacte moins d’habitants à Nantes qu’à Toulouse où l’Etat a renoncé à transférer l’aéroport.
Les plans de gêne sonore établis pour chaque aéroport donnent le nombre de logements directement impactés, pouvant bénéficier d’aides à l’insonorisation :
Nantes-Atlantique : 1 750 logements (environ 5 000 personnes)
Toulouse : 20 200 logements (environ 56 000 personnes)
Le bruit aérien diminue
Les avions sont de moins en moins bruyants. Les plus anciens, les plus bruyants, sont retirés au fur et à mesure du renouvellement des flottes. On remplit davantage les avions. Le nombre de voyageurs augmente mais pas la nuisance sonore ! La Direction générale de l’Aviation Civile l’a affirmé lors d’un colloque de novembre 2015 à l’Ecole nationale de l’aviation civile (ENAC)1. Cela concerne Nantes Atlantique comme tous les grands aéroports. Autour de l’aéroport d’Heathrow, il y avait en 1998, 341 000 personnes dans le périmètre de 57 db ; en 2012, elles sont 243 000 alors qu’il y a 40 000 mouvements de plus et que l’habitat s’est densifié2.
En 2003, la DGAC s’est trompée dans l’estimation du bruit autour de Nantes Atlantique dans le calcul du Plan d’Exposition au Bruit (PEB).
En 2013, la DGAC récidive dans les grandes largeurs (voir fiche 02 – personnes survolées). Pour répondre à la demande de la commission du dialogue d’estimer des plans d’exposition au bruit prévisionnels, la DGAC a choisi les hypothèses les plus lourdes pour faire croire à une augmentation future du bruit autour de Nantes Atlantique :
Le progrès technique des avions est un facteur majeur de la réduction du bruit. Le bruit des avions diminue de 50 % en moyenne chaque décennie depuis 1970. Les évolutions apportées par les récents appareils sont importantes.
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Zones de bruit comparées d’un appareil actuel (carte de gauche) et d’un appareil doté d’un moteur nouvelle génération (carte de droite)
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Le graphique britannique ci-contre présente le renouvellement de la flotte. La flotte actuelle (en rouge) va décliner en importance pour laisser progressivement la place à la nouvelle génération d’appareils (en bleu) à partir de 2015. En 2030, ces appareils constitueront environ la moitié du parc. Le rapport du CGEDD (Commissariat général de l’environnement et du développement durable) demande une tierce expertise pour l’étude des zones de bruit sur Nantes. Nous ajoutons : INDEPENDANTE. |
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Le bruit impacte bien davantage des habitants de communes proches de l’aéroport, notamment Bouguenais et Saint Aignan de Grandlieu, que ceux du centre ville de Nantes où le bruit provient de bien d’autres sources. Pourtant, pour espérer mobiliser beaucoup de monde, les partisans du projet de nouvel aéroport mettent en avant le bruit sur Nantes.
Des cartes de bruit de jour (moyenne annuelle) de 2015 sont publiées sur le site de Nantes métropole . Elles ont été actualisées dans le cadre du plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE). Curieusement, la carte du bruit aérien 2015 est strictement identique à celle de 2008. Pour le bruit routier, il n’y a pas photo. De là à supposer que les cartes de bruit aérien datées juin 2015 sont en fait celles de 2008 ? La DGAC s’était d’ailleurs opposée à leur actualisation dans le cadre des travaux de préparation de PPBE. Cachez cette réduction de bruit aérien à Nantes que je ne saurais voir !
Bruit aérien | Bruit routier |
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2008 | 2008 |
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2015 | 2015 |
Il existe des solutions pour réduire ces nuisances dès maintenant
D’autres solutions devraient être étudiées au cas, peu probable, où il y aurait à l’avenir une forte augmentation du nombre de mouvements d’avions : mise en réseau d’aéroports proches pour les vols vacances Nantes, Angers, Rennes ; nouvelle piste réorientée, dédiée à l’atterrissage.
Voir aussi le cahier Bruit de l’Atelier citoyen (www.ateliercitoyen.org)
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[1] Voir vidéo à venir
[2] SA Noise road map : http://www.sustainableaviation.co.uk/road-maps/
Mise à jour du 1/05/2016
L’optimisation de Nantes Atlantique est possible et réalisable à bien moindre coût que le projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. L’Atelier citoyen l’a montré en détail à travers tous les aspects techniques du dossier, mettant à jour les nombreux mensonges de la DGAC. Au final, les travaux de l’Atelier citoyen démontrent ce que disent de nombreux professionnels de l’aérien depuis longtemps : le projet de Notre Dame des Landes n’a rien à voir avec une quelconque insuffisance de l’aéroport actuel !
Au lieu de transférer l’activité commerciale de Nantes Atlantique à Notre Dame des Landes, ne peut-on pas conserver et optimiser l’aéroport actuel ? La question est posée depuis le Débat public de 2002. A la demande de la commission du dialogue en 2013, la DGAC a mené des études sur le bruit prévisionnel et sur le coût de réaménagement. Celles-ci concluent que, certes, on pourrait maintenir cet aéroport (pour un coût légèrement inférieur à celui de NDL) mais que le bruit imposerait de plafonner le nombre de mouvements, en 2020 environ. Ces études partiales sont contestées par le CéDpa et l’Atelier citoyen. En 2016, le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable reconnaît l’alternative « Nantes Atlantique optimisé » et demande une tierce expertise1 sur ces deux mêmes sujets, le bruit et le coût !
L’Atelier citoyen2 a travaillé aux solutions de maintien de l’aéroport actuel. Il a publié en 2015, sept cahiers sur l’aérogare, la piste, la circulation et les trajectoires aériennes, l’économie et les emplois, la finance, le bruit, les transports en commun. A venir en 2016 : l’urbanisme.
Conclusion principale : il est possible de garder et d’optimiser l’aéroport actuel pour un coût bien moindre que celui prévu pour Notre Dame des Landes3.
Les contraintes liées au bruit ne vont pas augmenter. Les zones de nuisances sonores régressent autour de la quasi-totalité des aéroports et cette tendance va se poursuivre avec l’arrivée depuis 2014 d’une nouvelle génération d’appareils nettement moins bruyants (A320 Neo et B737 Max notamment). Le nombre de mouvements d’avions augmentera peu grâce à la progression continue du nombre de passagers par avion (l’emport) et à la diminution de l’aviation légère qui a disparu des autres aéroports régionaux français, sauf de Beauvais.
Des équipements de navigation peuvent être installés dès à présent (certains sont dans des cartons) pour améliorer les trajectoires des avions, ce qui contribuera à la réduction des nuisances sonores, à la fluidification du trafic et à la sécurité.
Des extensions de l’aérogare sont réalisables au sein même de l’emprise foncière existante pour les mêmes capacités que celles prévues à Notre-Dame-des-Landes (6 et 9 millions de passagers). Une rénovation et une réorganisation des bâtiments existants rendraient les circuits passagers efficaces autour d’un seul point de contrôle de sécurité.
Une rénovation thermique et un travail sur l’usage de l’énergie permettront de réduire de 40 % les consommations énergétiques actuelles et de diviser par trois les émissions de gaz à effet de serre.
Le réaménagement, le maintien et l’extension de l’aérogare existante, ainsi que la création de parkings en silos, constituent des économies non négligeables tant financières qu’écologiques.
Contrairement aux travaux préconisés par la DGAC pour le maintien à Nantes Atlantique, travaux qui consistaient à tout surdimensionner, à démolir beaucoup et à reconstruire beaucoup, les préconisations de l’Atelier citoyen ont été faites avec des préoccupations économiques et environnementales : améliorer l’existant, préserver les terrains naturels, arrêter les gaspillages, minimiser les déchets produits et les coûts. L’ensemble des travaux préconisés sont autofinancés par le concessionnaire, sans subventions. Certains de ces travaux devront d’ailleurs être faits même si NDL se construisait, pour la période intermédiaire.
La piste actuelle ne nécessite que des travaux de rénovation (élargissement du taxiway et prolongation de la piste de 60 m). Au cours de son prochain resurfaçage, il sera possible de rendre le profil conforme aux dernières normes, notamment de corriger le creux existant, et de renforcer éventuellement certaines zones moins résistantes.
Un transport en commun performant peut desservir l’aéroport : le tramway peut-être prolongé de 2 km depuis son terminus de La Neustrie et desservir la zone industrielle d’Airbus ; alternativement, le train peut arriver à 40 m de l’aérogare, la voie ferrée existe, il suffirait de la remettre en état et d’aménager une gare.
Seule cette desserte en transport en commun sera à la charge des collectivités locales, ce qui représente un budget beaucoup plus faible que celui prévu pour la plateforme à Notre Dame des Landes et celui, non inscrit aux budgets, de sa desserte en tram-train.
Coût d’investissement initial pour les collectivités
(en millions d’euros 2016)
Optimiser Nantes Atlantique | Construire un aéroport à Notre Dame des Landes |
Ce tableau n’intègre pas les frais de fonctionnement, ni, dans la solution NDL, ceux de gestion de la piste pour Airbus et la construction d’un éventuel pont sur la Loire. | ||
Choix tramway | Choix train | |||
40 à 50 | 25 à 35 | Participation construction : Tram-train pour NDL : |
124,50 114,00* |
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TOTAL : 25 à 50 selon l’option retenue | TOTAL : | 238,50 |
* estimation basse, cela peut être facilement le double
Les conséquences du maintien de Nantes Atlantique sur l’économie et l’emploi ont été analysées par l’Atelier citoyen. Elles sont positives :
Les analyses détaillées de l’Atelier citoyen confortent nettement les propos de plusieurs professionnels : le projet de Notre Dame des Landes n’a rien à voir avec une quelconque insuffisance de l’aéroport actuel !
L'audience sur les 17 recours loi sur l'eau et espèces protégées aura lieu au Tribunal Administratif de Nantes (allée de l'Ile Gloriette) jeudi 18 juin prochain.
La Coordination des opposants appelle à un rassemblement ce même jour à partir de 10h à l'endroit de la grève de la faim de 2012, en bas de la rue Jean-Jacques Rousseau à Nantes, pour une occupation de ce lieu symbolique de la lutte le temps de la durée de l'audience.
Prévoyez votre pique-nique.
Voir le communiqué de presse du Tribunal Administratif
Article de FNE (co requérant) sur citizen case
Et les quelques articles en ligne :
A Notre-Dame-des-Landes, la justice commence à trancher
NDDL. Les recours examinés le 18 juin par le tribunal administratif
ND-des-Landes: les recours environnementaux contre l'aéroport examinés le 18 juin
Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes Association luttant contre la création d'un autre aéroport à Nantes (Loire Atlantique), sur les communes de Notre Dame des Landes, Grandchamp des Fontaines, Vigneux de Bretagne et Treillières
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