Nantes Atlantique ? Notre Dame des Landes ? La comparaison des deux solutions selon de nombreux critères est à l’avantage de Nantes Atlantique. À la veille de la consultation du 26 juin 2016, des questions importantes relatives au projet lui-même et à ses conséquences ne sont pas tranchées.
« Conserver Nantes Atlantique » |
« Construire Notre Dame des Landes » |
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Capacité de l'aérogare |
Actuellement conçue pour 4 M passagers, l'aérogare peut être agrandie, progressivement en fonction de l'évolution du trafic. Elle peut évoluer sans problèmes jusqu'à 9 M passagers. |
Prévu au départ pour 4,5 M passagers, le projet doit être revu. Il pourra évoluer jusqu'à 9 M passagers. L'aérogare prévue pour 4,5 M de passagers offre des surfaces de service aux passagers plus petites et moins d'équipements que l'aéroport actuel (4 M), seules les zones commerciales sont agrandies. |
Capacité de la piste | Le trafic actuel est modeste, 49.000 mouvements commerciaux. Sur une piste équivalente, Genève compte 189 000 mouvements en 2015 (15,8 M passagers). Sur la plupart des aéroports régionaux de cette taille, l’aviation légère n’est pas autorisée alors qu’elle l’est toujours à NA. | Une seule piste (de 2.900 m comme à NA) suffit. Le projet devrait être revu : piste + taxiway au lieu des deux pistes prévues. |
Bruit | Le plan de gêne sonore actuel concerne 5.000 habitants. À Toulouse c’est 56.000 et l’État a renoncé à transférer l’aéroport. Avec les nouveaux appareils et des changements de procédures, les zones impactées par le bruit aérien diminuent. À Nantes, l’État refuse d’actualiser le PGS et les cartes de bruit aérien du site de Nantes métropole, pour cacher cette réduction. Il refuse d’actualiser les procédures et d’installer des équipements nécessaires. | Le plan de gêne sonore du nouvel aéroport ne concernerait qu’une centaine d’habitants. Le nombre d’habitants qui seraient soumis à un nouveau bruit routier du fait de la création du barreau routier et des aménagements des voiries n’a pas été chiffré. |
Sécurité | Pas de problème particulier. Nantes Atlantique est classé dans la catégorie A, aucune particularité, par la Direction Générale de l’Aviation Civile, contrairement à d’autres aéroports comme ceux de Strasbourg et de Marseille (B, particularité de relief ou risque inhabituel) où il y a aussi survol de la ville. | Pas de problème particulier à NDL, mis à part les brouillards fréquents. Certaines des trajectoires prévues survolent les sites Seveso de Saint-Nazaire. |
Facilité d'accès | NA est proche du périphérique nantais et relié au centre de Nantes par une navette (25 minutes). Un transport collectif sera créé en cas de maintien (tramway à 1,5 km, voie ferrée devant l'aérogare). Il y a de nombreuses alternatives low cost aux parkings plus ou moins couteux de l’aéroport. | En moyenne, NDL s’éloigne de sa clientèle régulière et se rapproche de sa clientèle loisirs. Il devait y avoir dès l’ouverture un transport collectif performant mais, compte tenu de l'état des finances publiques, ce ne sera pas le cas, seul un service de car (50 minutes) est prévu. 7.500 places de parkings coûteuses sont prévues. |
Coût pour la collectivité | La rénovation de la plateforme est à la charge du concessionnaire. Les collectivités locales supporteraient le coût de la prolongation du tramway (47 M euros) ou de la rénovation de la ligne ferroviaire (35 M maximum + fonctionnement). | Sur les 571 M euros (HT actualisation 2016) d’investissement initial, 280 sont de l’argent public (État et collectivités). Les collectivités locales pourraient voir leur participation s’envoler : gestion de piste à NA, tram-train, voire un pont sur la Loire. Le coût du projet est largement sous-estimé. L’aéroport de Ciudad Real (une piste), construit en Espagne en 2006 a coûté 1 milliard d’euros. |
Ouverture au monde | L’aéroport de Nantes Atlantique est déjà un aéroport international : plus d’une vingtaine de pays desservis depuis Nantes et près de 90 destinations, essentiellement à l’international. La clientèle régulière (déplacements professionnels), habite dans l’ensemble plus près de NA que de NDL. | NDL ne proposera pas plus de destinations. Si les tarifs aéroportuaires sont plus élevés (pour rembourser l’endettement), des compagnies low cost risquent de s’installer ailleurs. |
Développement économique | Les régions Pays de la Loire et Bretagne sont plus dynamiques que la moyenne avec les infrastructures existantes. Les améliorations à apporter portent sur plus de transport ferroviaire pour les déplacements quotidiens, un désengorgement des voies embouteillées comme le périphérique nantais. La principale zone économique du sud Loire, D2A, bénéficie de la proximité de l’aéroport. L’IRT Jules Verne peut se développer, la proximité de l’aéroport est un atout. |
La construction de NDL apportera de l’activité au BTP mais une destruction d’activité agricole et le reste de l’économie ne sera pas gagnant : plus d’embouteillages avec le transfert de 2.000 salariés du sud au nord de Nantes, aggravation du déficit d’emplois au sud Loire, trajets plus longs pour rejoindre l’aéroport pour la majorité de la clientèle régulière, parkings plus chers…taxes d’aéroport plus coûteuses. Yves Crozet, directeur du laboratoire d’économie des transports : « les infrastructures de transport n’apportent pas en général de surcroît d’activité économique ». |
Emplois | Maintien des emplois de NA. Croissance de l’emploi de NA si croissance du trafic. Maintien des emplois agricoles et liés de NDL. Des emplois de rénovation pendant 2 ans (entreprises locales). |
> Transfert et réduction des emplois de NA vers NDL plus optimisé (environ 350 emplois de moins). > Croissance de l’emploi de NDL si croissance du trafic. > Destruction des emplois agricoles et liés de NDL. > Des emplois de chantier pendant 4 ans (surtout travailleurs déplacés des pays à faibles salaires). > Des risques pour Airbus. > Des risques pour les autres aéroports de l’Ouest. |
Agriculture | Maintien de l’agriculture à NDL | Destruction d’un des principaux bassins laitiers, près de 1.000 ha de terres agricoles détruits (le double si LGV), au minimum 200 emplois détruits. Mitage urbain prévisible lié à l’implantation des nouveaux habitants La Loire Atlantique doit, plus que d’autres départements, freiner l’artificialisation de ses terres. |
Impact sur l’environnement | Conserver NA permet à la fois de continuer à protéger le lac de Grand-Lieu de l’urbanisation et de conserver au nord de Nantes une zone humide très importante, en tête de deux bassins versants, réservoir de biodiversité hébergeant de nombreuses espèces protégées. Même s’il fallait prolonger la piste de 60m au sud, il n’y aurait pas d’impact environnemental sur le lac de Grand-Lieu et ses abords. Du point de vue des enjeux du climat, la rénovation de l’aérogare la rendra plus économe en énergie et réduira ses émissions de gaz à effet de serre. |
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Questions non résolues - Conserver et rénover Nantes Atlantique :
La question du bruit aérien : les nuisances sonores affecteront-elles à l’avenir d’avantage de population ? Le nombre de mouvements d’avions devra-t-il être plafonné à 56.000 afin de ne pas entrainer de contraintes urbanistiques sur l’Ile de Nantes ?
La question du coût de réaménagement : la piste doit-elle être totalement démolie puis reconstruite (version DGAC 2013) ou bien un resurfaçage associé à des mises en conformité suffit-il (version DGAC 2006 et Atelier citoyen) ? Le coût de réaménagement en dépend, même si ce coût est dans les deux cas inférieur au coût de construction de NDL.
Ces deux questions techniques devraient être éclairées par une expertise vraiment indépendante; la mission CGEDD d’avril 2016 demande d’ailleurs une « tierce expertise » sur ces deux points.
Questions non résolues - Construire Notre Dame des Landes :
Combien de pistes ? L’aéroport était prévu avec deux pistes, il est maintenant recommandé avec une seule piste.
Que deviendra la piste actuelle de Nantes Atlantique ?
- Si elle est conservée comme Airbus l’a demandé :
- Si elle n’est pas conservée :
Que deviendront les autres aéroports de l’Ouest ? à cette question récurrente, toujours pas de réponse.
Mise à jour du 1/05/2016
L’optimisation de Nantes Atlantique est possible et réalisable à bien moindre coût que le projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. L’Atelier citoyen l’a montré en détail à travers tous les aspects techniques du dossier, mettant à jour les nombreux mensonges de la DGAC. Au final, les travaux de l’Atelier citoyen démontrent ce que disent de nombreux professionnels de l’aérien depuis longtemps : le projet de Notre Dame des Landes n’a rien à voir avec une quelconque insuffisance de l’aéroport actuel !
Au lieu de transférer l’activité commerciale de Nantes Atlantique à Notre Dame des Landes, ne peut-on pas conserver et optimiser l’aéroport actuel ? La question est posée depuis le Débat public de 2002. A la demande de la commission du dialogue en 2013, la DGAC a mené des études sur le bruit prévisionnel et sur le coût de réaménagement. Celles-ci concluent que, certes, on pourrait maintenir cet aéroport (pour un coût légèrement inférieur à celui de NDL) mais que le bruit imposerait de plafonner le nombre de mouvements, en 2020 environ. Ces études partiales sont contestées par le CéDpa et l’Atelier citoyen. En 2016, le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable reconnaît l’alternative « Nantes Atlantique optimisé » et demande une tierce expertise1 sur ces deux mêmes sujets, le bruit et le coût !
L’Atelier citoyen2 a travaillé aux solutions de maintien de l’aéroport actuel. Il a publié en 2015, sept cahiers sur l’aérogare, la piste, la circulation et les trajectoires aériennes, l’économie et les emplois, la finance, le bruit, les transports en commun. A venir en 2016 : l’urbanisme.
Conclusion principale : il est possible de garder et d’optimiser l’aéroport actuel pour un coût bien moindre que celui prévu pour Notre Dame des Landes3.
Les contraintes liées au bruit ne vont pas augmenter. Les zones de nuisances sonores régressent autour de la quasi-totalité des aéroports et cette tendance va se poursuivre avec l’arrivée depuis 2014 d’une nouvelle génération d’appareils nettement moins bruyants (A320 Neo et B737 Max notamment). Le nombre de mouvements d’avions augmentera peu grâce à la progression continue du nombre de passagers par avion (l’emport) et à la diminution de l’aviation légère qui a disparu des autres aéroports régionaux français, sauf de Beauvais.
Des équipements de navigation peuvent être installés dès à présent (certains sont dans des cartons) pour améliorer les trajectoires des avions, ce qui contribuera à la réduction des nuisances sonores, à la fluidification du trafic et à la sécurité.
Des extensions de l’aérogare sont réalisables au sein même de l’emprise foncière existante pour les mêmes capacités que celles prévues à Notre-Dame-des-Landes (6 et 9 millions de passagers). Une rénovation et une réorganisation des bâtiments existants rendraient les circuits passagers efficaces autour d’un seul point de contrôle de sécurité.
Une rénovation thermique et un travail sur l’usage de l’énergie permettront de réduire de 40 % les consommations énergétiques actuelles et de diviser par trois les émissions de gaz à effet de serre.
Le réaménagement, le maintien et l’extension de l’aérogare existante, ainsi que la création de parkings en silos, constituent des économies non négligeables tant financières qu’écologiques.
Contrairement aux travaux préconisés par la DGAC pour le maintien à Nantes Atlantique, travaux qui consistaient à tout surdimensionner, à démolir beaucoup et à reconstruire beaucoup, les préconisations de l’Atelier citoyen ont été faites avec des préoccupations économiques et environnementales : améliorer l’existant, préserver les terrains naturels, arrêter les gaspillages, minimiser les déchets produits et les coûts. L’ensemble des travaux préconisés sont autofinancés par le concessionnaire, sans subventions. Certains de ces travaux devront d’ailleurs être faits même si NDL se construisait, pour la période intermédiaire.
La piste actuelle ne nécessite que des travaux de rénovation (élargissement du taxiway et prolongation de la piste de 60 m). Au cours de son prochain resurfaçage, il sera possible de rendre le profil conforme aux dernières normes, notamment de corriger le creux existant, et de renforcer éventuellement certaines zones moins résistantes.
Un transport en commun performant peut desservir l’aéroport : le tramway peut-être prolongé de 2 km depuis son terminus de La Neustrie et desservir la zone industrielle d’Airbus ; alternativement, le train peut arriver à 40 m de l’aérogare, la voie ferrée existe, il suffirait de la remettre en état et d’aménager une gare.
Seule cette desserte en transport en commun sera à la charge des collectivités locales, ce qui représente un budget beaucoup plus faible que celui prévu pour la plateforme à Notre Dame des Landes et celui, non inscrit aux budgets, de sa desserte en tram-train.
Coût d’investissement initial pour les collectivités
(en millions d’euros 2016)
Optimiser Nantes Atlantique | Construire un aéroport à Notre Dame des Landes |
Ce tableau n’intègre pas les frais de fonctionnement, ni, dans la solution NDL, ceux de gestion de la piste pour Airbus et la construction d’un éventuel pont sur la Loire. | ||
Choix tramway | Choix train | |||
40 à 50 | 25 à 35 | Participation construction : Tram-train pour NDL : |
124,50 114,00* |
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TOTAL : 25 à 50 selon l’option retenue | TOTAL : | 238,50 |
* estimation basse, cela peut être facilement le double
Les conséquences du maintien de Nantes Atlantique sur l’économie et l’emploi ont été analysées par l’Atelier citoyen. Elles sont positives :
Les analyses détaillées de l’Atelier citoyen confortent nettement les propos de plusieurs professionnels : le projet de Notre Dame des Landes n’a rien à voir avec une quelconque insuffisance de l’aéroport actuel !
Vous trouverez ci-après le lien vers l'invitation de Nexus :
https://www.dropbox.com/s/62l4iv2aekhle9g/NexusInvitationPosePremierePierreGareTERNantesAtlantique.pdf
Le 29 décembre 2010, l’État s'est engagé pour une durée de 55 ans sur la convention passée entre l'Etat et la société concessionnaire Aéroports du Grand Ouest pour la concession des aérodromes de Notre-Dame-des-Landes, Nantes-Atlantique et Saint-Nazaire - Montoir
Les détails de cette convention et des analyses
Documents du cahier des charges annexés au contrat de concession
Décret d'utilité publique (JO du 10 février 2008)
Le projet réel de Vinci est moins ambitieux que les rêves des porteurs politiques du projet, pour s'en convaincre, lire l'article de Ouest France du 4 février 2013 : Futur aéroport :cap sur les économies
Le projet qui a obtenu la DUP était assez différent voir le dossier de l'enquête publique, notamment la pièce ABCD partie 2 page 46: 2 pistes de 3600 m x 60 m doublées toutes 2 d'un taxiway sur toute leur longueur (cf image ci-contre)
Encore mieux, le 8 octobre 2014, le Canard Enchaîné révèle que dans le permis de construire d'avril 2013 encore à l'instruction, le projet de Notre-Dame-des-Landes serait plus petit que Nantes-Atlantique
De son côté, Nantes-Atlantique avait reçu en octobre 2011 le trophé ERA Award 2011/2012 du meilleur aéroport européen (ERA : European region airlines). Une façon pour les compagnies de douter du transfert ? Qui sait...
Puis, en novembre 2011, Vinci a reçu le prix Pinocchio des Amis de la Terre dans la catégorie "Plus vert que vert" pour son action de greenwashing à Notre-Dame-des-Landes
Sur Nantes-Atlantique, l'intervention de Jacques Bankir le 12 novembre 2013 à Nantes
En juin 2014, un collectif d'architectes a montré que Nantes-Atlantique était réaménageable à un coût inférieur à ce que prétendait la DGAC :
Liens vers les statistiques de trafic (passagers et mouvements) :
Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes Association luttant contre la création d'un autre aéroport à Nantes (Loire Atlantique), sur les communes de Notre Dame des Landes, Grandchamp des Fontaines, Vigneux de Bretagne et Treillières
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