La rénovation de Nantes Atlantique serait beaucoup moins coûteuse que la réalisation d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. C'est ce que montre avec précision un travail de fond mené par plusieurs architectes, à tous les horizons d’étude demandés par la commission du dialogue (5, 7 et 9 millions de passagers).
La DGAC a voulu faire croire l’inverse (en novembre 2013) en comparant un coût TTC de Nantes Atlantique configuré pour 9 millions de passagers à un coût HT de NDL configuré pour 4 millions de passagers. Mais les propres chiffres de la DGAC montrent que développer Nantes Atlantique est moins coûteux à chaque étape (économies respectives de 400, 250 et 167 M€ TTC pour 5, 7 et 9 M passagers).
Le travail des architectes a également mis en évidence que la DGAC a multiplié par 4 les coûts des bâtiments, des transports et des parkings ! Surestimation des besoins, oubli des potentiels et des technologies actuels, multiplication de travaux inutiles comme le choix de démolir et reconstruire la quasi-totalité des bâtiments de l’aéroport… Du côté des architectes, l’optimisation qu’ils proposent représente, à terme, une économie de 349 M€ TTC ! Leur étude de faisabilité montre aussi que l'aéroport existant, loin d'être saturé, peut être agrandi et développé de multiples manières dans son emprise foncière existante.
Par ailleurs, même si l’on intègre le propre chiffrage de la DGAC sur une rénovation totale de la piste (domaine non pris en compte dans l’étude et qu’il faut de toutes évidences expertiser), la comparaison est toujours à l’avantage d’une rénovation-optimisation de Nantes Atlantique. A l’horizon 9 M de passagers par exemple, développer Nantes Atlantique coûterait au minimum deux fois moins cher que de construire et développer un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes (475 M € TTC versus 992 M € TTC ).
Les conclusions de cette étude s’ajoutent à la longue liste des irrégularités commises par les services de l’Etat dans le dossier de Notre Dame des Landes : chiffres truqués sur les bénéfices économiques du projet, coûts oubliés, mépris de l’avis des experts scientifiques concernant le respect de la loi sur l’eau, exagérations des nuisances sonores, etc. Sur tous ces sujets, le CéDpa réitère sa demande d’un réel dialogue et d’une expertise indépendante. Continuer à pousser l’avancement du projet de nouvel aéroport sur des bases aussi fausses est indigne d’un Etat démocratique.
Liens vers l'étude:
Compléments
Alors que le versant environnemental du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes fait l’objet d’une procédure d’infraction de la part de l’Europe, les aspects économiques du dossier sont examinés de près par les associations opposées au projet.
La Commission Européenne a reconnu, le 7 novembre 2013, que les aides pour la construction de l’aéroport étaient compatibles avec le marché européen. Cependant, dans cette même décision, la Commission Européenne a considéré que les sommes versées par l’Etat et les collectivités locales à AGO constituaient bien une aide d’Etat au sens du droit européen. Or ces aides, versées depuis Mai 2011, n’ont été notifiées à la Commission Européenne qu’en Juillet 2013, sous la pression de la pétition déposée par l’ACIPA et le CéDpa devant la Commission des Pétitions du Parlement Européen.
Par cette décision qui vient d’être publiée dans sa totalité, la Commission reconnait ainsi explicitement que la « mesure d’aide est illégale au sens de l’article 108, paragraphe 3 du traité sur le fonctionnement de l’union européenne » sur la période comprise entre le début de son versement et la décision de la Commission (mai 2011 à novembre 2013).
Cette illégalité implique, selon la jurisprudence européenne et nationale, le reversement des aides et des intérêts afférents aux collectivités locales et à l’Etat.
En conséquence, le CéDpa vient d’adresser un courrier à l’Etat et aux collectivités locales qui participent au financement afin qu’ils sollicitent la récupération des aides perçues par AGO sur la période concernée et des intérêts afférents, soit une somme totale de 38,4 millions d’euros.
A défaut d’action en ce sens de la part de ces derniers, les juridictions nationales seront saisies afin d’obtenir le retour de ces sommes dans le patrimoine de l’Etat et des collectivités.
Alors que le syndicat mixte vient de suspendre le 16 juin dernier ses versements au projet, il est sain que l’argent public retourne dans les caisses des collectivités locales et de l’Etat qui cherchent chaque jour à faire des économies. Il est temps aussi de mettre fin au non-sens économique et écologique que constitue ce projet d’aéroport.
Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes Association luttant contre la création d'un autre aéroport à Nantes (Loire Atlantique), sur les communes de Notre Dame des Landes, Grandchamp des Fontaines, Vigneux de Bretagne et Treillières
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