Nous, associations ADECA, ACIPA et CéDpa, dont les actions portent sur lutte contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, avons bien entendu la proposition d’organiser un référendum départemental sur le sujet de Notre Dame des Landes faite ce matin même par Ségolène Royal.
Nous apprécions que Madame la Ministre ne soit pas, comme d'autres, sur une position guerrière de démarrage des travaux et d'expulsion de la ZAD. Mais nous voulons lui rappeler d'abord qu’un entretien lui est demandé par le collectif d’élu-e-s depuis juin 2013 sans réponse à ce jour. Ce serait pourtant l’occasion de l'informer de divers aspects du dossier dont elle n’a pas forcément eu connaissance.
Nous voulons aussi lui dire qu’un référendum ne pourra régler le problème du dossier de Notre Dame des Landes parce que ce dossier est basé sur des mensonges et des manipulations. Le choix du site est contraire à la loi sur l‘Eau et à la protection des espèces protégées et des recours sont toujours en attente de jugement sur ce sujet. La réponse de la France aux questions posées par la Direction Générale de l’Environnement de Bruxelles n'a pas été apportée à ce jour.
Enfin, nous rappelons que lors de son discours d'ouverture de la conférence environnementale François Hollande a exprimé l’idée que « Tout doit être fait pour que, sur chaque grand projet, tous les points de vue soient considérés, que toutes les alternatives soient posées, que tous les enjeux soient pris en compte […] La transparence est la première condition de la démocratie participative », ce qui est loin d’être le cas pour le dossier de Notre Dame des Landes.
Un référendum, outre le fait que son organisation même puisse être sujette à manipulation, n’est pas la solution pour régler les difficultés liées à ce dossier. La seule solution, c’est de suivre les avis scientifiques, dont le dernier date de février 2015, d'abandonner le site de Notre-Dame-des-Landes et de faire étudier de manière sérieuse et indépendante l’alternative tout à fait crédible de l’optimisation de l’aéroport de Nantes Atlantique.
Communiqué de l'ADECA
Le samedi 23 mai, nous organisons un semis collectif de sarrasin avec COPAIN et Sème ta zad.
Il s’agit pour nous tous d’occuper et de garder en état productif toutes les terres de la Zad.
Nous invitons nos collègues agriculteurs et les citoyens à venir soutenir et participer à cette nouvelle opération.
Un semis sera réalisé à partir de 10h30 au lieu-dit les Planchettes et un autre au lieu-dit Lama Fâché (carrefour D281 et route des Fosses Noires) avec accueil et repas.
Lire aussi le communiqué commun des organisateurs :
Semis collectifs de blé noir sur la ZAD le samedi 23 mai
À l’appel de l’ADECA, de COPAIN, et de Sème Ta ZAD
Malgré les déclarations de Valls en début d’année, la ZAD reste plus vivante que jamais : habitant-e-s et paysan-ne-s refusent de partir et occupant-e-s venu-e-s rejoindre la lutte ces dernières années continuent d’y construire leurs vies, d’y cultiver et d’y tisser des liens. Les projets foisonnent : fest noz pour fêter l’anniversaire de la construction du hangar des Rosiers, fête à l’occasion du rendu du procès pour expulsion du Limimbout le 14 mai, grandes bouffes et concerts, culture des terres, musique, réflexions sur la lutte, sur le présent et l’avenir, sur les problèmes comme sur les rêves les plus fous, constructions, rénovations, réparations de tracteurs ou de vélos, entretien de chemins et sciage de bois... la liste est sans fin !
Si les autorités semblent actuellement silencieuses sur leur détermination à imposer ce projet, des scientifiques travaillant sur les mesures de compensation n’en n’ont pas moins été surpris récemment sur le terrain. De notre coté, il nous semble toujours aussi nécessaire de ne pas leur laisser la place libre et c’est pourquoi nous continuons d’occuper les terres accaparées par AGO et consorts. C’est aussi l’occasion de se projeter dans un avenir sans aéroport, de préparer le futur de ces terres une fois le projet abandonné : on parle de réserve foncière avec de la place pour tou-te-s les habitant-e-s qui souhaiteront rester, pour des projets vivriers hors cadre comme pour des installations paysannes plus classiques.
Aujourd’hui, le mouvement de lutte contre l’aéroport occupe environ 220 hectares. Une partie de ces terres est répartie entre différents projets portés par des paysan-ne-s qui résistent ou par des occupant-e-s avec Sème Ta ZAD. Une autre partie est cultivée collectivement par l’ADECA, COPAIN, Sème ta ZAD, ainsi que celles et ceux qui viennent aux rendez-vous : c’est l’occasion de grands chantiers de semis. C’est sur ces terres cultivées collectivement qu’on vous invite cette année à semer tou-te-s ensemble une douzaine d’hectares de blé noir.
On vous donne rendez-vous à partir de 10h30 au lieu-dit Lama Fâché, au carrefour de la route des Fosses Noires avec la route départementale déclassée 281 (La Paquelais - Fay de Bretagne).
Au programme : semis à la volée d’une parcelle pendant que les machines s’occupent du reste et repas ensemble le midi. On prépare des frites et des salades, mais c’est bienvenu de ramener d’autres victuailles à partager.
Un point presse est prévu à 11h.
L’ACIPA, le CéDpa et l’ADECA ont saisi la Cour administrative d’appel de Nantes de plusieurs requêtes contre les jugements rendus le 17 juillet dernier par le Tribunal administratif de Nantes sur les arrêtés loi sur l’eau et espèces protégées et sur la déclaration d’utilité publique du programme viaire.
Nos associations estiment que les jugements occultent certaines questions centrales (atteinte à l’état de conservation des espèces protégées, pérennité des mesures de compensation, suffisance des dossiers soumis, indépendance de l’autorité environnementale, absence réelle d’examen des alternatives…).
Mais le plus incompréhensible est encore que ces jugements consistent dans une validation technique des mesures compensatoires et des « fonctionnalités écologiques » alors que ces deux sujets ont été invalidés par un collège d’experts internationaux en écologie et par le CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature) .
Les associations comptent désormais sur un procès plus équitable en appel avec un examen moins orienté (pro-aéroport) des règles environnementales et des alternatives à la destruction irréversible du bocage de Notre-Dame-des-Landes et des espèces s’y trouvant.
La parole de François Hollande doit être respectée par les membres de l’exécutif, en dépit des prises de position hâtives de certains. D’une part, « Tant que les recours ne sont pas épuisés le projet ne peut pas être lancé. Quand les recours seront épuisés, le projet sera lancé » (François Hollande, France Inter, 5 janvier 2015). D’autre part, à la veille de la COP 21, « Le réchauffement climatique est lié au comportement humain, nous sommes responsables de cette détérioration » (discours à l’Elysée le 10 septembre 2015).
Pendant ce temps, l’État vient discrètement de publier une évaluation environnementale censée répondre aux griefs de la Commission Européenne sur le versant environnemental du projet d’aéroport du Grand Ouest, dans le cadre de la révision du SCOT Nantes/St-Nazaire. Cette analyse, simple condensé des études déjà réalisées par les porteurs de projet, est en réalité une coquille vide, et ne fournit aucunement la vision d’ensemble exigée par la Commission Européenne à l’échelle du territoire départemental. Nos associations préparent actuellement un courrier à destination de la Commission pour l’alerter sur ce point.
Dans ce contexte, tout début des travaux démontrerait un mépris flagrant de l’État de Droit, pourtant si fréquemment invoqué par les partisans du projet.
Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes Association luttant contre la création d'un autre aéroport à Nantes (Loire Atlantique), sur les communes de Notre Dame des Landes, Grandchamp des Fontaines, Vigneux de Bretagne et Treillières
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